top of page

La foire Saint Aignan

La Foire Saint Aignan s’enracine dans l’histoire du cloître. On peut dater la première foire du 14 juin 1020 sous le règne de Robert le Pieux. Cela n’était alors qu’une fête d’inauguration d’église mais le roi voulut que Saint Aignan ait sa fête qu’il plaça au 17 novembre. Cette fête de dévotion devint également une foire et perdura au cours des siècles malgré les interruptions. Au début du 19e siècle, elle prendra la forme que de nombreux orléanais ont connu.

La foire durait 9 jours (le jour de la fête et son Octave). Chaque jour une paroisse d’Orléans venait faire ses dévotions à Saint Aignan et célébrer le Saint Patron.

Pour les boutiques, le premier jour était réservé aux charcutiers, s’en suivait un festival de musique qui rompait la quiétude habituelle du cloître, et les six derniers jours étaient consacrés aux pépiniéristes. Assez rapidement, on y trouvera aussi du pain d’épices et des marrons dans le cadre d’une fête populaire qui elle durait une dizaine de jours. On y trouvait alors des petits cochons en pain d’épices sensés porter bonheur. Les enfants avaient droit à leur nom en sucre glace sur ledit cochon.

La symbolique du cochon.  "Compagnon de saint Antoine" représentant tout à la fois la luxure, le diable ou la richesse, le cochon est doté d'un symbolique très forte. Il est l’élément central de la foire Saint Aignan. Aujourd’hui, on en retrouve une occurrence dans le nom du Festival de Travers qui se déroule sur le cloître Saint Aignan au mois d’octobre.

Souvenirs de Marie-Pierre,

habitante d’Orléans et enfant dans les années 1955-1960

 

« Venir à la foire Saint Aignan était une véritable fête. Nous habitions la rue Bannier et traversions la ville à pied jusqu’au cloître en famille. Sur la place une grande fête battait son plein et le délice pour les enfants était d’aller faire « baptiser » son petit cochon en pain d’épice. Les enfants ayant un prénom plus long avaient plus de sucre sur le petit cochon puisqu’on y notait le prénom. Ma sœur Edith regardait toujours le mien avec envie. Quand la fête se terminait on pouvait encore trouver des petits cochons en pain d’épice dans les boulangeries d’Orléans. Il y avait aussi sur le boulevard saint Euverte une fête foraine qui faisait notre bonheur. Je garde en souvenir cette fête familiale qui nous réjouissait tellement ».

in "Annales religieuses et littéraires de la Ville d'Orléans" - 1873 (p.717)

bottom of page