top of page

Saint Martin Cuisse de Vache

Tout près de la collégiale de Saint-Aignan s’élevait au 10e siècle, une église dont le nom intrigue : Saint-Martin-Cuisse-de-Vache. Propriété des chanoines de Sainte Croix, elle abrita un temps les reliques de sa grande voisine, Saint-Aignan, incendiée en 989. Ce fut de l’église Saint-Martin-Cuisse-de-Vache que partit, le 16 juin 1029, la procession solennelle qui restitua à Saint-Aignan, reconstruite, les insignes ossements, en présence du roi Robert et d’une phalange impressionnante de prélats des diocèses voisins.

L’allée qui conduisait au modeste sanctuaire s’ouvrait dans l’ancienne rue des Quatre-Degrés [aujourd’hui rue Edouard Fournier] et l’église possédait un cloître dont il est encore fait mention au milieu du 16e siècle. Puis elle disparut dans tous les sens du terme et ne fut jamais rebâtie. Aucune explication satisfaisante n’a été donnée de son nom étrange (doublement étrange lorsqu’il est orthographié comme au 13e siècle : « S. Martinus Coyse de Vache »). Ne tire-t-il vraiment son existence que du plan de l’église et de l’allée, dont la forme, assure Eugène Jarry, rappelle vaguement l’image anguleuse d’une cuisse de vache ?

Plan du Cloître Saint Aigan. Eglise Saint Martin Cuisse de Vache

Eglise Saint Serge

L’église Saint Serge était située à l’occident du Cloître en bordure de l’actuelle rue Coligny, dédiée aux saints Serge et Bacchus, martyrs en Syrie au IIIe siècle. Simple chapelle à l’origine, elle devint à une date incertaine, église paroissiale, dépendant de l’abbaye Saint-Jean de Sens. Ce monastère en fit alors don à Maître Jean Berthier (chanoine de saint Aignan) pour l’employer à l’usage des pauvres de l’Hospice voisin, auxquels le chapelain, curé de cette paroisse, était désormais attaché.

L’église est signalée en 840-843 dans une charte de Charles le Chauve, comme étant alors possession du chapitre de Sainte Croix.

Rebâtie en 1090, elle existait encore en 1357, signalée comme telle dans le compte rendu de l’entrée solennelle de l’évêque Jean de Montmorency d’Orléans.

La crypte de Saint-Serge, fort curieuse, existe encore (4 rue Coligny). Elle a été décrite par M. de Buzonnière et le chanoine Bellu, aumônier de l’ancien Hôtel-Dieu au 19e siècle, et reproduit en plan.

En 1261, l’immeuble de l’hospice ainsi que l’église et le petit cimetière qui l’entourait fut acheté par le chapitre de Saint-Aignan.

Crypte église Saint Serge. Orléans
© 2017 by Cécile Lemaire. Proudly created with WIX.COM
bottom of page