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Notice sur le Cérémonial qui s’observait le 8 mai, pour solenniser la délivrance d’Orléans, vulgaire


Il parait que l'origine de cette fête date du 8 mai 1429, jour auquel les Anglais ont levé le siège d'Orléans, seule ville forte qui restait au roi Charles VII.


Les anciens registres et les anciens comptes prouvent que la différence des temps et des circonstances a produit des changements dans le mode de célébrer cette solennité.


Cette fête étant toute municipale, les invitations à tous les corps, laïques et ecclésiastiques, étaient faites par les Procureurs de ville, maire et échevins, et, par conséquent tout ce qui tenait à l'ordonnance de la fête.


Le 7 mai, à midi précise sur la plate-forme de la tour du beffroi, était le représentant de Jeanne d'Arc, en costume, avec son drapeau déployé, escorté de quatre cinquanteniers en armes. Une musique guerrière se faisait entendre pendant près d'une heure, on y réunissait tout ce qu'il y avait de tambours, trompettes, hautbois, etc.., c'est-à-dire d'instruments bruyants, pour se faire entendre au loin et annoncer la solennité de la fête.


Au moment du coucher du soleil, cette annonce était répétée et accompagnée de vingt-quatre boites, depuis que les canons de la ville avaient été enlevés par ordre de Louis XIV pendant la guerre de la Succession d'Espagne, pendant cet intervalle, le beffroi sonnait de quart d'heure en quart d'heure.

A une heure, l’enfant de 12 à14 ans, destiné à représenter la Pucelle, descendait de la tour du beffroi, sortait de l'hôtel commun avec son drapeau et escorté de quatre cinquanteniers armés qui le conduisaient à la prison de Saint-Hilaire ; là, il dinait avec sa garde, dans la chambre du concierge, avec son père ou un proche parent qui l'accompagnait.


A trois heures, le représentant de Jeanne d'Arc, précédé de tambours, de ses gardiens, accompagné de son père ou proche parent, sortait de la prison et se rendait à l'hôtel de ville. Vers trots heures et demie, les maire, échevins ou le Conseil municipal, se rendaient à la cathédrale pour assister aux matines du lendemain ; ils étaient précédés et suivis par les cinquanteniers et les gens en armes ; le représentant de Jeanne d'Arc était à leur tête avec sa bannière et son drapeau, porté par lui-même ou alternativement, par son parent, pour le soulager.


Aucun autre corps n'assistait aux matines.


Le cortège municipal rentrait à l'hôtel de ville et le représentant de Jeanne d'Arc était reconduit à la prison où il soupait et couchait avec son parent, dans une chambre particulière qui donne au sud, sur le Marché-à-la-Volaille, à la croisée de laquelle son drapeau était exposé aux regards du publie.

Dans l'intervalle de son retour des matines jusqu'au souper, il faisait une petite collation avec son escorte et son parent, et on le laissait jouer à la porte avec d'autres enfants, et d'ailleurs, pour satisfaire la curiosité publique, surtout pour les gens de la campagne que le costume moitié français, moitié espagnol, rouge et jaune tailladé, porté par le représentant de Joanne d'Arc, attirait.

Probablement les quatre cinquanteniers se retiraient chez eux après le souper, mais ils revenaient, le lendemain, de bon matin.


Le 7 mai, veille de la fête, des cinquanteniers en grand uniforme portaient à l'évêque, à l'intendant, à son premier secrétaire, au maire en fonctions, aux anciens Maires, aux échevins, aux conseillers, aux officiers de justice, c'est-à-dire aux avocats, notaires et procureurs employés à l'hôtel-de-ville, au chanoine officiant, aux deux chanoines faisant les fonctions de diacre et sous-diacre, à l'orateur, aux trois célébrants de Saint-Aignan, au colonel et au major de la milice bourgeoise, aux capitaines et lieutenants du guet et de la cinquantaine, de par le secrétaire du corps municipal, un gâteau d'environ quatre livres, avec deux fortes bouteilles de bon vin vieux de Saint-Denis ou de Beaugency ; C'était l'étiquette.


Ce don était différent de celui qu'on appelait les vins de la ville, qui se donnaient à l'évêque lors de sa prise de possession seulement, ou au premier de l'an ; on les donnait aussi à l'intendant lors de son installation, au jour de l'an, pour étrennes, et, en outre, à son retour à Orléans lorsqu'il avait été plus de trois mois absent ; ces présens consistaient en 50 bouteilles de vin, 50 livres de bougie et 50 boîtes de confitures sèches ou cotignac.


Le 8 mal, au lever du soleil, la cloche, du beffroi annonçait la fête et sonnait de quart d'heure en quart d'heure jusqu'après la rentrée de la procession.


Le même jour, à 7 heures et demie juste, le représentant de Jeanne d'Arc, accompagné de son escorte, sortait de la prison de Saint-Hilaire, où il avait couché, et se rendait à l'hôtel de ville.


A sept heures trois quarts juste, le corps municipal, accompagné et escorté comme la veille, sortait de l'hôtel-de-ville pour arriver à la cathédrale à huit heures précises. L'orateur, qui était toujours un prêtre ordinairement invité une année d'avance, faisait le panégyrique de Jeanne d'Arc, et finissait à neuf heures, pour ne pas retarder l'office canonial.


A neuf heures, suivant son usage, le Chapitre faisait son office de None ; allait déjeuner dans une maison voisine ou chez l'un d'eux, le plus près de la cathédrale, où l'on portait, aux frais de la commune, des petits pâtés, des jambons, des saucissons, du vin blanc, etc., mais, en total, un simple déjeuner ; puis chacun reprenait place au choeur, le Corps étant censé ne pas avoir quitté l’église.

Les Bénédictins, qui possédaient le prieuré de Bonne-Nouvelle, donnaient à déjeuner au petit représentant et à son escorte, puis à leurs amis qu'ils avaient grand soin d'inviter.


Pendant l'office canonial, tous les Chapitres, les corps monastiques, jusqu'aux enfants de l'hôpital, des deux sexes, se rendaient à Sainte-Croix et prenaient les places qui leur étaient assignées.

A mesure que ces corps arrivaient et se plaçaient, les cinquanteniers distribuaient à tous, y compris leurs huissiers, une couronné de fleurs qu'ils passaient dans le bras gauche et un bouquet qu'ils portaient à la main, avec un imprimé de l'office du jour qui était particulier pour cette fête.

Tous les membres du clergé, y compris les enfants de choeur, en recevaient aussi ; il n'y avait seulement que les moines qui n'en recevaient pas.


Le corps municipal arrivait à l'église avec couronnes et bouquets ; il en était aussi donné aux officiers des corps militaires, s'il y avait garnison ; de plus, chaque membre de la municipalité recevait une paire de gants blancs.


A dix heures, l'office particulier de la fête était commencé ; la procession se mettait en marche, en continuant de chanter ledit office. Cette marche a varié depuis la démolition de l'ancien pont et la construction de la rue Royale; depuis le rétablissement de monument de la Pucelle, en 1771, elle a suivi la même route en allant et en revenant.


Elle sortait alors par la porte latérale, du côté des bénédictins, descendait, par la rue du Poirier, au grand marché, le marché à la volaille, la porte Saint-Jacques, etc.


Dans les derniers temps, elle sortait par la porte latérale du grand cimetière, au lieu de la porte majeure, à cause de l'étranglement de la maison de l’Epervier, suivait la rue de l'évêché, la place de l'Etape, la rue d'Escures, le Martroi et la rue Royale ; elle revenait par le même chemin.


Lorsqu'il y avait de la troupe, elle ouvrait et fermait la marche.


Ordre de la procession. - Les pauvres de l'hôpital général, des deux sexes, étaient rangés sur deux lignes, l'une à droite, l'autre à gauche, ainsi que tout le cortège ; à leur tête, et au milieu, était le représentant de Jeanne d'Arc, portant son drapeau ; son père ou son plus proche parent, portant sa bannière ou oriflamme près de lui, et son escorte le suivaient avec tambours, trompettes et hautbois.

Venaient ensuite les ordres religieux, les Minimes, les Capucins, Récollets, Carmes, Jacobins, etc., et les divers Chapitres; à l'extrémité, était, entre les deux lignes, le chanoine officiant, député exprès par le Chapitre, revêtu d'une Chappe ; il était précédé d'un diacre et d'un sous-diacre revêtus de tuniques.


Les curés de la ville et leur clergé n'y assistaient pas : ils n'allaient qu'à celle de la Fête-Dieu.

Lorsque l'évêque y assistait, il était derrière l'officiant, précédé de sa croix et de sa crosse, mais seulement en habit épiscopal, attendu que ce n'est point une fête épiscopale, suivant le rite du diocèse, et que l'office ne lui appartenait pas.


Suivaient les corps judiciaires (qui lors avaient la droite) ; ils étaient précédés du guet et de leurs huissiers; le guet fermait leur marche.


A gauche, était tout le corps municipal, précédé et suivi de la cinquantaine ; tous les anciens maires y étaient invités. Quand l'intendant y assistait, il allait à la tête des tribunaux, en qualité d'intendant de justice.


La procession arrivant aux Tourelles, on tirait le canon ou les boites; le représentant de Jeanne d'Arc, avec son drapeau, suivi de celui qui portait sa bannière carrée et de son escorte, montait sur un échafaud dressé à l'extérieur des Tourelles, entouré de la musique guerrière, tambours et trompettes, et saluait l'évêque, l'officiant, puis, individuellement, l'intendant, le maire, tous les membres de la municipalité et les autres corps, à mesure qu'ils défilaient au son de cette musique.


On arrivait aux Augustins, où la procession se rendait vers onze heures, et les religieux recevaient tous les corps à la porte de leur église.


Pendant que les Corps prenaient place, les musiciens allaient au réfectoire se rafraîchir ; la municipalité y faisait porter jambons; petits pâtés, langues, vins rouge et blanc; le secrétaire de la mairie y faisait les honneurs à tous ceux du cortège qui se présentaient.


Les musiciens revenaient au choeur pour chanter le motet. Le motet fini, la procession se remettait en marche, pour revenir à la cathédrale (dans le même ordre), où l'on n'arrivait pas avant une heure ; le représentant de Jeanne d'Arc n'était plus à la tête, il était retourné à l’Hôtel Commun avec son escorte.


Dans les derniers temps, on est allé à Saint-Marceau ; au lieu du motet, on y a chanté un Te Deum, et le motet a été chanté autour du monument religieux, rue Royale.


Le canon ou les bottes se faisaient encore entendre au retour, lorsqu'on arrivait aux Tourelles.

La procession rentrée à Sainte-Croix, chaque corps retournait son tribunal avec son escorte. Les maire et échevins seulement dînaient à l'hôtel de ville; ec qu'ils appelaient en famille, avec les officiers de la cinquantaine ; le représentant de Jeanne d'Arc et son escorte y dinaient aussi.


A trois heures et demie, ils se rendaient à Saint-Aignan, en grand cortège, avec le représentant de Jeanne d'Arc, mais sans le corps municipal ; ils y assistaient aux matines des morts, que l'on chantait après l'office canonial. Le représentant de Jeanne d'Arc n'entrait pas dans l'église; il restait à la porte du prétoire et saluait les officiers municipaux. Il y demeurait pendant tout cet office, et était censé être dans la prison ; il reprenait le corps municipal à sa sortie, et le précédait toujours avec son drapeau et sa bannière, ainsi que son escorte, jusqu'à l'hôtel commun.


Le 9 mai, à neuf heures et demie, le corps municipal, avec tout son cortège, précédé du représentant de Jeanne d'Arc, avec drapeau, bannière escorte et musique guerrière, se rendait encore à Saint-Aignan et y entendait une messe solennelle pour les morts pendant le siège d'Orléans, qui était chantée, après celle canoniale, en grande musique exécutée par les musiciens et amateurs de la ville qui s'y trouvaient.


Aucun des autres corps n'y assistait.


Le corps municipal rentrait à son hôtel dans le même ordre, vers midi, toujours précédé par le représentant de Jeanne d'Arc, qui avait repris sa place à la sortie de l'église.


A deux heures, ll y avait un grand dîner appelé le diner solennel, au jardin de la ville (jardin des plantes) ; il était composé du maire et de tous les anciens maires vivants, des échevins, du Conseil municipal, de l'intendant, du premier secrétaire de l'intendant et de son secrétaire particulier, quand il était à Orléans ; des colonel, lieutenant-colonel et major de la troupe de ligne, quand il y en avait ; de ceux de la milice bourgeoise, de ceux du guet et de la cinquantaine. Je ne me rappelle pas si les présidents des Compagnies Judiciaires y assistaient, mais dans les derniers temps l'orateur y était, ainsi que le coadjuteur Jarente d'Orgeval, et depuis, comme évêque titulaire, puis quelques personnes particulières, à qui la municipalité croyait devoir donner une marque de reconnaissance ou de considération.


Le représentant de Jeanne d'Arc, son père et sa garde dînaient, avec les cinquanteniers de service, dans un endroit particulier du même jardin de ville.


En 1777, un certain baron de Ruelle-Court, qui a été tué au siège de Guersey, a assisté à toutes les cérémonies des 7, 8 et 9 mal, comme descendant de Jeanne d'Arc, par les Dulys ; il était placé près le petit représentant, et un drapeau particulier était porté devant lui pour le faire reconnaître parmi les assistants ; il fut aussi du dîner solennel.


Ce baron a laissé deux filles. Il avait une petite terre aux environs de Blois, appelée la Gaudronnière, paroisse de Mouton-sur-Bièvre ou de Condé. Il s'est présenté pour réclamer la propriété de l’Ile-aux-Boeufs, à Orléans ; ses titres ont paru en bonne forme à la municipalité d'alors.


Après le diner, le représentant de Jeanne d'Arc était reconduit à l'hôtel de ville, où il déposait son costume ; on lui laissait les bas et les souliers, on substituait un chapeau noir ou blanc à panaches qui servait à son costume, on lui donnait en outre 24 livres, et il était exempt de milice toute sa vie.

Ce représentant de Jeanne d'Arc, vulgairement appelé le petit Puceau, était au choix du maire seul, qui le prenait de l’âge de 12 à 4 ans, le plus souvent parmi les enfants de la campagne, pour mieux figurer l'innocence et les mœurs simples de la Vierge de Vaucouleurs.


On remarquait qu'aucun des différents corps judiciaires, pas même l'Université, n'assistait à cette fête, parce que, disaient les officiers municipaux, c'est une fête purement municipale, et jamais, depuis 1429, ils n'y ont assisté.


En 1792, cette fête a changé de forme : tous les Chapitres et les moines n'existant plus, on en fit une fête presque toute militaire.


Les deux bataillons furent mis sous les armes, ainsi que les deux compagnies de chasseurs, les canonniers et la compagnie de cavalerie.


La marche était ouverte par la gendarmerie, puis tous les batillons, compagnie par compagnie, à des distances très marquées, précédant la municipalité alors très nombreuse, à cause du Conseil général. Tous les membres étaient vêtus de noir, les municipaux étaient distingués des conseillers par l'écharpe ; la belle compagnie de cavalerie bourgeoise, de 80 à 100 hommes, fermait la marche.

Le département et le district n'y furent point invités, non plus que les tribunaux, comme fête purement locale.


On se rendit à l'église Saint-Marceau, où on chanta le Te Deum et en revenant on chanta un motet en français devant le monument de la Pucelle, rue Royale.


Le clergé reçut la municipalité à la porte intérieure de l'église et l'y reconduisit.


Toutes les boutiques étaient fermées, jusqu'au retour de la procession ; cependant on n'empêchait pas de vendre dans l'intérieur; c’eût été faire tort aux marchands par l'affluence des étrangers qui venaient voir cette cérémonie.


Cette fête n'a rien ou très peu coûté à la municipalité ; les frais du dîner ont été individuels : il en a coûté à chacun 7 fr. 50; il n'y a eu ni gâteaux, ni bouteilles de vin ; seulement, je crois, des bouquets.

En 1793, la municipalité, appelée la municipalité Sailly, avait formé le projet d'établir une espèce de foire aux environs du pont ; les citoyens Lemarcis et Percheron avaient déjà reconnu le terrain propre à placer les échoppes, et même on avait fait prévenir les marchands de bijoux et autres pour les faire profiter de cette circonstance, et procurer des débits de toute espèce aux marchands détaillants.


L'événement de Léonard Bourdon ayant fait mettre on arrestation tous les officiers municipaux, le 28 mars 1793, la municipalité qui y fut substituée non seulement ne fit pas la fête, mais fit détruire le monument de fer pour entourer l'arbre de la liberté planté sur le Martroi.


J'ai vu, dans ma jeunesse, l'ancien drapeau de la Pucelle, tout déguenillé, mais que l'on conservait précieusement dans un étui de cuir ; après qu'on en eût fait un neuf, on prétendait que c'était celui que cette héroïne portait au siège.


Le drapeau neuf, dont il est parlé ci-dessus, ayant été remis à M. le maire, le 3 mai 1816, par le sieur Loché, employé à la mairie d'Orléans, qui l'avait sauvé en 1793, M. le comte de Rocheplatte le fit reparaître le 8 mai 1816, après l'avoir fait repeindre à neuf ; il fut trempé dans du café très fort pour lui donner l'air de vétusté.


Cérémonial. - Le secrétaire de la municipalité se rendait auprès des chefs des corps et ecclésiastiques, pour prendre jour et heure, afin de recevoir la députation.


Deux officiers municipaux en grand costume, précédés de deux cinquanteniers en armes, se rendaient aux Chambres de délibérations des Chapitres et faisaient les invitations pour le 8 mai, aux jours et heures indiqués. Ils se rendaient aussi auprès de l'évêque et de l'intendant, lorsqu’ils étaient présents.


Les invitations aux ordres religieux étaient faites par le secrétaire seulement, en la personne des supérieurs. Celles pour le dîner de cérémonie, au jardin de ville, étaient faites par les maire et échevins, et seulement signées par le secrétaire ; elles étaient en forme de lettre, avec adresse nominative.

 

PRIERES

DV IOVR DE LA DELIVRANCE D'ORLEANS

8. may. 1428.

O grand DIEV qui as l'oeil sur les villes peuples,

Qui de l'Anglois felon les forces amassees

Dechassas de devant ceste tant belle ville,

Qu'il avoit longuement detenue

Ayant au grand besoing pitié de nos ayeux :

Regarde maintenant de ton oeil gratieux

Ce peuple, & habitans : Pren les en ta franchise.

Que iamais ennemy sur eux face entreprise ;

Augmente les en biens : Et si de nous as soins,

Et à iamais les bons exauces au besoing.

A ce jour chascun an chanterons à qui mieux,

Devotes oraisons à ton nom glorieux.

Leon TRIPPAVLT, d'Orleans, 4583.

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