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Le calvaire des églises du diocèse




L'on sait que les événements de 1940 avaient amené déjà la ruine partielle ou totale de beaucoup d'églises du diocèse, parmi lesquelles Saint-Paul d'Orléans, Saint-Pierre et Saint-Louis de Gien, ainsi que Châteauneuf-sur-Loire.

Les bombardements aériens de mai et juin 1944 ont cruellement aggravé le désastre; ce fut le 11 mai à Orléans sur les rues des Carmes et d'Illiers ; puis dans les nuits du 19 au 20 mai, du 22 au 23 mai, dans la matinée du 8 juin, dans les nuits du 10 au 11 juin, et encore du 4 au 5 juillet que fut particulièrement visée et atteinte la ville épiscopale, ainsi que ses environs immédiats. La cathédrale a reçu des bombes sur chacune de ses tours; l'étage supérieur a volé en éclats, la solidité générale en a été compromise, la toiture criblée, et le culte a dû se réfugier dans quelques chapelles de l'abside où ont pu subsister quelques vitraux. L'église Saint-Paterne a perdu toutes ses verrières ; quelques meneaux sont tombés ou menacent de tomber, et le clergé a dû transférer les offices paroissiaux à la chapelle de la rue du Bœuf-Saint-Paterne.


Notre-Dame-de-Recouvrance et Saint-Aignan ont subi des dégâts analogues et vu par là-même leurs possibilités d'accueil réduites.


Pour compléter la gêne, arrêté municipal de protection a fermé au public les églises situées à moins de 500 mètres du Pont Royal : donc Saint-Donatien, Notre-Dame-de-Recouvrance, Notre-Dame-des-Miracles ; ce qui eût rendu insuffisantes les possibilités du culte si une partie de la population orléanaise n'avait quitté la ville et réduit notablement les exigences du ministère paroissial.


Il est du moins une épreuve que les fidèles restés en ville n'ont pu accepter sans réagir, celle de ne pouvoir continuer leurs visites et leurs prières à la madone de Notre-Dame-des-Miracles. Une réplique de la statue vénérée à été placée dans la chapelle de la maison des Oeuvres, 14 rue Sainte-Anne. Son Excellence (Mgr Courcoux NDLR) a béni la statue le dimanche 7 juillet, et le flot des dévots de Marie y vient réciter le rosaire de façon presque ininterrompue, comme sous les voûtes de l'antique chapelle.


Avons-nous besoin de dire que les deux églises des Aydes ont particulièrement souffert et que les deux paroisses se sont vidées de leurs fidèles ?


Olivet n'a pas été épargné; l'église a perdu ses vitraux et vu ses portes défoncées, le presbytère a perdu vitres et cloisons.


Le bombardement du 8 juin provoqua un autre sinistre. Une bombe du plus fort calibre tomba dans le jardin de l'évéché, à quelques mètres seulement de la porte de la chapelle : celle-ci fut en partie "soufflée" et rendue inutilisable, tandis que le reste des bâtiments subissait de graves dommages. Le cratère demeure, énorme, en témoignage ! Bénissons Dieu qui a épargné les vies humaines et réduit le malheur, si grave soit-il, à des dégâts matériels!


Plusieurs villes du diocèse ont, durant la même période, plus ou moins ressenti les effets des bombardements. C'est, à deux reprises, Pithiviers ; c'est Montargis où, les églises d'Amilly et de Saint-Firmin-des-Vignes ont été gravement endommagées.


Ce sont surtout les villes des bords de la Loire: Beaugency, qui, en un seul bombardement. compta 69 morts; c'est Meung-sur-Loire, moins durement éprouvé; ce sont surtout Gien et Sully où les destructions matérielles sont considérables. Gien n'a plus de lieu de culte, puisque la salle paroissiale, transformée en église, est inutilisable, et que la chapelle de Montbricon elle même, affectée au service d'un quartier a été touchée dans son gros œuvre.


Sully a à déplorer, avec quelques dommages nouveaux à l'église Saint-Ythier, la destruction presque totale de Saint-Germain, dont la flèche se dresse encore, faisant au passant quelque illusion tandis que la voûte est effondrée en un amas de décombres et de poussière. De l'autre côté de la Loire, le village de Saint-Père est entièrement ravagé, pesque totalement inhabitable, et, de la petite église bâtie tout près du fleuve, l'incendie n'a laissé subsister qu'un pan de mur en ruines et la plaque des morts de la précédente guerre.


Nous n'avons relevé ici que les plus graves sinistres; nous avons à peine signalé les pertes de vies humaines... et cette épreuve imposée à Son Excellence de bénir si souvent des dizaines, quand ce n'est pas plus d'une centaine de cercueils! Les blessés qui souffrent si chrétiennement dans les hôpitaux nous donnent du moins une leçon de patience et les fidèles des villes éprouvées une leçon de prière confiante.

A. A. (vicaire général)

Dans les Annales de l'année 1944

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