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Le pèlerinage de Saint-Lyé


Un petit fasicule s'intitulant Histoire des reliques de Saint Lyé de l'abbé Vallée (édité en 1956), relate l'histoire du Saint, de l'arrivée de ses reliques, ainsi qu'un dernier chapitre consacré au pèlerinage. Pour avoir accès à l'intégralité du fasicule, contactez la bibliothèque diocésaine. Nous vous en délivrons ici, un extrait de l'histoire du pèlerinage.



Depuis quand existe-t-il un pèlerinage en l'honneur de Saint Lyé ? Nous ne saurions le dire. Sans doute déjà quand le corps du Saint Ermite se trouvait dans sa petite chapelle, puisque, de son vivant, celui-ci faisait des miracles... Certainement encore quand il eût quitté le village ; car l'agrandissement de l'église à notre sens, ne peut s'expliquer que par la nécessité de recevoir les foule (ainsi s'expliquerait également le grand nombre des auberges en ce petit village).


Nous savons seulement que les jours choisis spécialement étaient le lundi de Pâques et le lundi de la Pentecôte (cf Procès Verbal du 3 juin 1778, p.15). Dans la suite, la fête et le pèlerinage au bon Saint Lyé n'auront plus lieu qu'à cette dernière date.


En l'année 1898, l'abbé Carrel, déjà cité, écrivait :


"Le lundi de Pentecôte ramène à Saint Lyé, chaque année, une foule de pèlerins qui viennent vénérer les reliques de Saint Lyé, conservées dans l'église paroissiale et demander diverses grâces, guérisons, etc., pour leurs enfants et autres malades. Ils viennent non seulement des paroisses immédiatement voisines, mais beaucoup d'Orléans et ses environs et des départements d'Eure-et-Loir, Loir-et-Cher, etc."


Nous pouvons dire que la tradition continue. Toute l'année nous viennent des mamans éplorées qui nous apportent des petits enfants "noués", qui ne marchent pas ou ne parlent pas. Saint Lyé a la réputation de délier les langues et les jambes ; c'est sa spécialité.


Nos pèlerins au bon Saint Lyé sont admirables de confiance et celle-ci, la plupart du temps, est récompensée. Jésus disait aux infirmes : "Mon fils, ta foi t'a sauvé, je le veux, sois guéri !". Or, il n'est pas niable que Dieu ait donné à ses Saints quelques pouvoirs surnaturels et ait fait de quelques-uns d'eux de vrais thaumaturges.


Saint Lyé a cette réputation ; et celle-ci est étayée sur des faits nombreux et absolument authentiques. Pendant les quelques années de son ministère à Saint Lyé, Monsieur l'abbé Boyer (curé de Saint Lyé de 1925 à 1931) a reçu plusieurs centaines de lettres qu'il a eu la bonté de nous communiquer. Ces lettres nous apportent l'émouvant écho de la détresse des mamans, se faisant suppliantes pour obtenir la guérison de leurs enfants malades ou infirmes ; mais elles témoignent surtout de leur inébranlable confiance en la puissance du "bon Saint Lyé", et de leur joyeuse reconnaissance quand il les a exaucées."


[... suivent de nombreux témoignages de guérisons, remerciement etc... NDLR]

 

Dans les Annales Religieuses et Littéraires de la Ville d'Orléans - 1900


Le pèlerinage du lundi de la Pentecôte de Saint-Lyé, a été très beau. De nombreux pèlerins étaient venus d’Orléans et de tous les diocèses voisins. M. Moulet, curé de Trinay, a chanté la grand’messe.


A l’Evangile, M. le doyen de Neuville, dans une allocution pleine d’à-propos, a montré aux mères de familles la nécessité d’inculquer de bonne heure, à leurs enfants, les premiers éléments de notre sainte religion et d’imprégner leurs jeunes cœurs de l’amour du bon Dieu qui les sauvera.


Avant et après l’office, un grand nombre d’évangiles ont été dits sur la tète des petits enfants qui ne marchent pas encore, parce qu’ils sont noués : saint Lié est supplié de les « délier. »


Dans le diocèse de Verdun, patrie de saint Euspice et de saint Mesmin, dont saint Lié fut le disciple, saint Lié est également honoré ; mais là il est surtout invoqué contre les fièvres.


« Les lundis de Pâques et de la Pentecôte, si le temps est favorable, la messe est chantée à 10 h. en la chapelle de saint-Lyé ou Lié, au territoire de Liny-devant-Dun. On invoque saint Lyé pour obtenir la guérison de diverses maladies et infirmités, et en particulier la guérison de la fièvre.


Huc ades si quem mala febris urit.

Si furens tentat, cruciatur doemon,

Si qua vis linguae, pedis auriumve

Impedit usum


"Vous êtes là pour salouger celui que dévore une fièvre ardente, pour soutenir celui que tente ou tourmente le démon : vous venez au secours des muets, des sourds et des paralytiques."


Efficax tristes removere morbos


"Vous avez le pouvoir de dissiper les plus fâcheuses maladies".


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