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Les Pardons d'Orléans 2


Nous laissons l'abbé Théophile Cochard poursuivre son récit



Nous remercions le Journal du Loiret, qui nous a fait l'honneur de reproduire notre factum sur les Pardons d'Orléans, de nous avoir signalé une omission relative à la procession de la Croix-Buisée. Nous en profitons pour insérer, en partie, la page intéressante que M. Bimbenet, un de nos doctes Orléanais, a écrite sur la redevance de la lamproie.


Le jour de Pâques fleurie, l’Évêque d'Orléans était tenu de payer au commis du chévecier une lamproie "pour le répons de tierce que ledit commis chante au lieu où se fait, ledit jour, la procession de la Croix-Buisée". C'est ce que nous apprend une sentence de la prévôté, rendue le 27 avril 1430, au nom du roi Charles VII. Cette redevance, si singulière qu'elle nous paraisse dans sa forme, n'est que naturelle quant au fond, c'est à dire quant au choix d'une lamproie. Ce poisson, en effet, n'apparaissant en Loire qu'en cette saison, s'imposait à un repas, qui ne pouvait être servi qu'en maigre, car l'abstinence était alors de rigueur, pendant tout le carême, sans en excepter le dimanche.

M. Bimbenet conjecture que l'usage de cette redevance singulière persévéra jusqu'au dernières années du 18e siècle. Au retour de la station à la Croix-Buisée, la procession s'arrêtait en face de la rue Neuve. alors le commis du chévecier quittait sa monture et entrait dans une maison qui, placée dans la rue Bourgogne, faisait face à la rue Neuve, et prenait le repas "dans lequel figurait sans doute la lamproie due et donnée par l’Évêque," si toutefois le prévôt de l'année 1430 maintint la redevance épiscopale, ce qu'on ignore, faute de document à ce sujet.


 

5e Lundi de Pâques - Le Pardon des Chartreux

Chartreuse d'Orléans - 1622 (Archives Départementales du Loiret)

En 1632, le roi Louis XIII faisait don au PP. Chartreux de la Maladrerie Saint Lazare, qui était située à trois cents pas de la porte Bannier, sur la route de Paris. Le 16 juillet 1635, Gaston de France, duc d'Orléans, posait la première pierre de la Chartreuse d'Orléans, qui fut une des plus belles de France. Les Chartreux avaient dédié une de leurs chapelles à saint Clair, prêtre et martyr du 10e siècle, dont ils possédaient les reliques. Or il y avait grand concours de peuple à cette chapelle pour vénérer lesdites reliques, le 18 juillet surtout, qui était le jour de la fête de saint Clair. A défaut de renseignements précis, nous inclinons à croire que le Pardon des Chartreux avait pour objet cette dévotion au saint martyr, à laquelle certaines indulgences étaient attachées.


 

6e Mardi de Pâques - Le Pardon de Saint Loup


C'était à l'église abbatiale de Saint-Loup que se rendait ce jour-là le peuple orléanais. Les mères de famille surtout y menaient leurs petits enfants, afin de leur faire vénérer les reliques de saint Loup et dire un évangile sur la tête ; et cela dans le but de les préserver ou de les guérir de la peur. Comme l'affluence des pèlerins était grande et partant celle des marchands, dès 1460, le duc d'Orléans ordonnait au maître des grand et petit guet de se transporter la veille avec sa compagnie à Saint-Loup et d'y rester le lendemain, afin de maintenir le bon ordre. Il ordonnait également que la communauté des religieuses, en échange de la protection du guet, donnerait à ladite compagnie une douzaine de pains de chacun deux deniers parisis, une oie, un quartier de mouton, et deux jallayes de vin, l'une de vieux, l'autre de nouveau. Ce fut depuis cette époque que la police de ce Pardon fut toujours faite par le guet d'Orléans.

Les guerres de religion suspendirent le Pardon. Alors l'abbaye fut pillée et les reliques de saint Loup détruites. A la fin du 16e siècle les orléanais reprenaient le chemin de l'église jusqu'au jours où la constitution civile du clergé fermait l'église, dispersait les religieuses et mettait à l'encan, comme bien national, les bâtiments de l'abbaye.


 

7e Le Dimanche de la Quasimodo - Le Pardon des Augustins


C'était le dimanche de la Quasimodo qu'avait lieu une des trois processions générales à laquelle le corps de la ville assistait. elle sortait de la Cathédrale et se rendait au couvent des Augustins, qui se trouvait dans le Portereau, non loin de la croix dite de la Pucelle. Le chapitre Sainte Croix et nos échevins étaient reçus par le prieur et ses religieux et conduit dans l'église conventuelle, où une messe était chantée en musique. Depuis 5h30 jusqu'à 9h du matin, il y avait exposition du T.S. Sacrement, et une indulgence plénière pouvait être gagnée par tous les fidèles qui faisaient en ce jour, leurs dévotions dans l'église privilégiée.

D'après Lottin, ce serait le 10 avril 1518, qu'aurait eu lieu, pour la première fois, la procession du chapitre cathédrale au prière des Augustin du Portereau.


 

8e IIe Dimanche après Pâques - Le Pardon de Saint-Vincent


Nous hésitons à donner au corps-saint, qui avait lieu en ce jours à Saint-Vincent-des-Vignes, le nom de Pardon. Car nous ne l'avons rencontré nulle part dans nos historiens, et la tradition sur cette dénomination ne s'est pas montrée plus indiscrète. Nous savons seulement que le 2e dimanche après Pâques, il y avait, à l'occasion de la fête de Saint Marcoul, un concours nombreux de pèlerins. Une indulgence plénière accordée par Alexandre VII, et une exposition tout ce jour du T.S. Sacrement terminée par une procession solennelle, étaient l'objet de la dévotion des fidèles orléanais.

Tout fait supposer que Saint-Vincent, qui était le siège d'une confrérie de Saint- Marcoul, possédait des reliques de ce saint populaire, à l'intercession duquel Dieu a départi la grâce de guérir les écrouelles.


 

9e IIIe Dimanche après Pâques - Corps-Saint de Saint-Marc


Faute de données positives, nous hésitons encore à qualifier de pardon la réunion qui se tenait en ce jour à Saint Marc. C'était pour les biens de la terre que les fidèles s'y rendaient. Depuis le jour de Pâques jusqu'au mardi de la Pentecôte inclusivement, il y avait tous les jours, en cette église, salut et bénédiction du T.S. Sacrement après complies.

Le 25 avril, qui était la fête patronale, Saint Euverte, Saint Donatien, N.D. du Chemin et Saint Hilaire s'y rendaient en procession.

Telle est, croyons nous, l'origine du Corps-Saint de Saint-Marc, qui se tenait le 3e dimanche après Pâques.


 

10e IVe Dimanche après Pâques

 

11e Ve Dimanche après Pâques

 

Il y avait certainement ces jours-là des Corps-Saints. Malgré nos recherches, nous n'avons pu savoir où ils avaient lieu. Surgat doctior

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